Nous sommes plus de 122965 répondants à avoir partagé notre vision de la retraite.

Seulement 30% d’entre nous déclarent bien comprendre le système de retraite.
Sur cette page, vous trouverez des ressources pour y voir plus clair.
À quel âge puis-je partir à la retraite ?

Le droit à la retraite s’ouvre à 62 ans. C’est ce que l'on appelle l’âge légal de départ à la retraite. Toutefois, c’est vous qui décidez du moment de votre départ. Vous pouvez choisir de partir dès que possible ou de prolonger votre activité. 

Le montant de votre retraite dépend à la fois de votre âge et du nombre de trimestres que vous avez acquis. Si votre carrière est complète, c'est-à-dire que vous avez validé le nombre de trimestres requis pour votre génération, vous bénéficiez du taux plein (50% du salaire annuel moyen brut de vos 25 meilleurs années). Par exemple, si vous êtes né en 1955, 1956 ou 1957, vous devez valider 166 trimestres pour avoir un taux plein.

Si vous n’avez pas le nombre de trimestres requis mais que vous souhaitez tout de même partir à la retraite, votre taux subit une décote (ou un abattement en retraite complémentaire). Cela signifie que le montant de votre pension sera réduit, et cela de manière définitive. Si à l'inverse vous travaillez après l’âge légal et avez le nombre de trimestres requis, vous bénéficiez d'une surcote, c'est-à-dire d’une majoration de votre pension de base.

En revanche à partir de 67 ans, ou en cas d'inaptitude à 62 ans, même si votre carrière est incomplète, la décote ne s’applique plus. Cela signifie que vous bénéficiez du taux plein même si vous n’avez pas cotisé le nombre requis de trimestres. Mais votre retraite reste toujours proportionnelle au nombre de trimestres validés. 

Comment demander ma retraite ?

Vous devez vous adresser à vos caisses de retraite environ 4 à 6 mois avant votre date de départ choisie.

Si vous êtes dans le privé, vous devez prévenir votre employeur au moins 2 mois avant (préavis), en lui rappelant votre droit à une indemnité de départ en retraite.

Si vous êtes dans les fonctions publiques, vous devez demander votre retraite directement à votre employeur au moins 6 mois avant la date de départ souhaitée. 

Presque toutes les caisses de retraite ont des services en ligne vous permettant de faire votre demande sur leur site internet. Pour y accéder, c'est ici : retraite de base, retraite complémentaire Agirc-Arrco, retraite complémentaire Ircantec, fonctionnaires d’État, fonctionnaires territoriaux et hospitaliers).

Comment savoir le montant de ma retraite ?

Vous recevez tous les 5 ans une estimation indicative globale de vos futures retraites. 

Selon des études officielles, les pensions de retraite s'élèvent en moyenne à environ 73% du salaire net. Cependant, il faut savoir que la carrière influence beaucoup le montant réel de la pension de retraite.  

La retraite de base dépend de vos salaires bruts passés (25 meilleures années) et de votre durée d'activité en trimestres. Si vous travaillez après l’âge légal de départ avec une carrière complète, vous bénéficiez d’une majoration de votre pension (la surcote). Si vous partez à la retraite sans avoir le nombre de trimestres requis, vous subissez une réduction de votre pension (la décote). 

A la pension de retraite de base, s'ajoute la pension de la retraite complémentaire obligatoire (Agirc - Arrco, Ircantec). Cela concerne tout le monde. Les droits ne sont pas calculées en salaire annuel moyen et en trimestres mais en points. 

Si vous êtes fonctionnaire, votre retraite dépend de votre traitement de base, en proportion de vos années de service à temps plein. 

Existe-t-il une retraite minimum ?

La retraite de base attribue un minimum contributif. Les salariés qui ont perçu de faibles salaires bénéficient d’un « montant plancher » proportionnel à la durée validée. Ce minimum n’est pas attribué si le total de toutes les pensions de retraite est supérieur à un certain montant.

La retraite des fonctionnaires attribue aussi un minimum garanti proportionnel à la durée de la carrière. 

Pour ceux qui n’ont pas assez cotisé pour la retraite, il existe l’Allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa), aussi appelée « minimum vieillesse ». L'Aspa n’est pas une retraite mais une aide sociale garantissant un minimum de revenus. Elle est récupérable sur la succession.

Suis-je concerné par une retraite anticipée pour carrière longue ?

La retraite anticipée pour carrière longue et travail jeune permet à ceux qui ont une carrière complète cotisée de partir à la retraite à partir de 60 ans.

Pour en bénéficier, vous devez avoir 4 ou 5 trimestres avant 20 ans et avoir cotisé presque toute votre carrière (le nombre de trimestres dépend de votre année de naissance). 
Ce dispositif concerne aussi bien la retraite de base que la retraite des fonctionnaires.

Suis-je concerné par un départ anticipé ?

Outre la carrière longue, d’autres situations permettent de bénéficier d’un départ anticipé en retraite, c’est-à-dire de partir avant l’âge légal de départ à la retraite.

Pour la retraite de base, il s'agit des situations de travailleur handicapé, les points de pénibilité et l'incapacité permanente. Pour les fonctionnaires, les situations sont les suivantes : fonctionnaire handicapé, invalidité ou inaptitude au travail et raisons familiales.

La cessation anticipée d’activité des travailleurs de l’amiante n’est pas une retraite. Il s'agit d'un départ anticipé de son travail tant dans le privé que dans les fonctions publiques.

J’ai travaillé à l’étranger. Comment ces périodes sont prises en compte ?

Travailler à l’étranger s’avère de plus en plus fréquent. La question de la retraite des personnes ayant travaillé à l'étranger est complexe et varie selon le pays.

Si vous avez travaillé au sein de l’Union européenne, le principe de libre circulation des travailleurs vous garantit de ne pas être pénalisé. Chaque pays verse sa retraite selon ses règles, mais les périodes validées dans un autre pays comptent pour que vous ne subissiez pas de décote. D’autres pays européens appliquent les mêmes règles : Norvège, Liechtenstein, Islande et Suisse.

Pour une quarantaine de pays non européens, la France a négocié une convention de sécurité sociale qui vous permet d’obtenir que votre retraite de ce pays soit versée en France et que les périodes validées soient prises en compte pour ne pas subir de décote en France. 

Lorsqu’aucun accord n'a été conclu avec le pays, la retraite française ne prend pas en compte ces périodes travaillées pour le calcul de votre retraite. Pour les expatriés, cotiser à la Caisse des français de l'étranger (CFE) apporte une meilleure couverture en protection sociale.

Ma conjointe ou mon conjoint est décédé, vais-je bénéficier de sa retraite ?

Oui, cela s’appelle la pension de réversion. Comme pour la retraite, il faut en faire la demande à chaque caisse de retraite à laquelle la personne décédée a cotisé. Pour bénéficier de la pension de réversion, le mariage est indispensable. En cas de divorce, la réversion sera partagée, selon la durée du mariage. Attention, chaque régime de retraite a ses propres règles.

Pour la réversion de la retraite de base, vous devez avoir au moins 55 ans et des ressources inférieures à un plafond pour avoir droit à 54% de la retraite de la personne décédée. En cas de vie commune, les ressources du conjoint sont prises en compte.

Pour la réversion de la retraite complémentaire Agirc-Arrco, vous devez avoir au moins 55 ans (ou 2 enfants à charge) pour avoir droit à 60% des droits à la retraite de la personne décédée. Le remariage supprime ce droit.

Pour la réversion de la retraite complémentaire Ircantec, vous devez avoir 50 ans (ou 2 enfants à charge) pour avoir droit à 50% des droits de la personne décédée. Le remariage suspend la réversion.

Pour la réversion de la retraite des fonctionnaires, vous bénéficiez de 50% des droits de la personne décédée mais vous devez vivre seul pour les conserver.

J’ai une retraite modeste, suis-je exonéré de cotisations de protection sociale ?

Les pensions de retraite sont soumises à des cotisations pour la protection sociale (CSG, CRDS, Casa...).

Toutefois, si vous avez des retraites modestes, vous pouvez être exonéré totalement ou partiellement de ces cotisations selon le revenu fiscal de référence de votre ménage fiscal. Cela dépend d'un barème annuel prenant en compte les derniers revenus déclarés, soit les ressources 2016 en 2018.

La retraite complémentaire, qu’est-ce que c’est ?

Lors de la création de la retraite de la sécurité sociale en 1945, le taux de la pension était de 50% du salaire et, au-dessus d'un certain plafond, il n’y avait pas de retraite. Les régimes spéciaux de retraite, en revanche, conservaient un taux de 75% sans plafond.

Suite à un accord en 1947, l’Agirc a été créée afin de permettre aux cotisants d'avoir une retraite pour la partie du salaire au-dessus du plafond de la sécurité sociale.

L'Arrco résulte de nombreux accords d’entreprise, puis de branche et des accords nationaux ayant abouti, dans le secteur privé, à la création d’une retraite complémentaire sous le plafond, devenue obligatoire en 1973. L’Arrco a pour objectif d’apporter un complément de retraite pour atteindre les 75% de retraite sous le plafond. Cette mesure a par la suite été étendue au secteur public pour les personnes n'ayant pas droit à une retraite du régime spécial : elle est gérée par l’Ircantec.

Notre système de retraite est ainsi composé d'une retraite de base et de régimes de retraite complémentaire obligatoires (Agirc, Arrco, Ircantec). A noter : contrairement au régime de base, les cotisations des régimes complémentaires sont transformées en points.

Qu'est-ce qui change en 2019 pour les retraites Agirc et Arrco ?

En 2019, les régimes Agirc et Arrco vont fusionner avec un taux de cotisations pour la partie de salaire sous le plafond et un autre pour la partie de salaire au-dessus du plafond, à l’image de l’Ircantec.

Afin de réduire le déséquilibre financier du régime, une cotisation de solidarité temporaire de 10% va probablement s’imposer pendant trois ans, sauf si vous repoussez votre départ à la retraite, et à l'exception des ménages modestes.

Une nouvelle réforme des retraites a été annoncée. Suis-je concerné ?

Une réforme des retraites a été annoncée par le gouvernement. En septembre 2017, un haut-commissaire à la réforme des retraites a été nommé pour organiser la conceration et coordonner les travaux interministériels de préparation. Ces travaux devraient aboutir à une loi dont le vote est prévu pour juin 2019. 

Lors de son interview sur BFMTV, le 15 avril dernier, Emmanuel Macron a confirmé le calendrier de la réforme avec un vote de la loi prévu en juin 2019. Autre indice fourni par le président de la République au cours de cet entretien : la période de transition entre l’ancien et le nouveau système serait de dix ans. Autrement dit, si vous êtes à dix ans de votre retraite, vous ne serez pas concerné par la réforme.

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